Philippe Detourbe est un cuisinier charismatique, haut en couleurs et riche en saveurs, soit à l’image même de son travail. Chez cet « entrepreneur épicurien » -comme il se nomme lui même-, la table est généreuse et magique. C’est avec plaisir que le client s’attarde dans ce cadre chic autour de petits plats mis à l’honneur.
« Quand je suis arrivé ici en 2008, l’endroit était un hangar réservé aux outils agricoles ! » confie le chef heureux enfin d’admirer le travail accompli. Né dans le nord de la France, ce « touche à tout » s’intéresse à la cuisine à l’âge de quatorze ans.
© 2014 Droits Réservés – Vincent Pierre Angouillant
Il fait trois ans d’apprentissage puis enfile son tablier chez Gilles Jouanin (MOF au restaurant de l’Opéra) puis à la Barrière de Clichy, une étoile au guide Michelin. Le copain des copains s’associe avec d’autres : un des chefs de la brigade de Bernard Loiseau et un autre chez Roger Vergé… Philippe Detourbe, déterminé poursuit la voie royale. « C’est dès l’instant que j’ai réalisé que la cuisine ne se limitait pas à élaborer une recette sortie directement d’un manuel d’apprentissage ! ».
Il donne sa définition et met sa touche, soit : son âme, ses « tripes », sa patience et tout l’amour que chacun sait. Et c’est bien cela le secret de sa fulgurante réussite ! Dans l’assiette, ses créations sont des œuvres d’art : artistiques, goûteuses et fortes en identité. En fait, l’histoire de Philippe ne s’est jamais arrêtée à un quelconque chemin et personne ne s’en étonnera.
Pour preuve ces dernières semaines, la création d’un restaurant au sein du parc de Val Joly (dans le nord de la France), un contrat qu’il vient de signer. « Ma vie a toujours été faite de rencontres dont j’ai profité… j’ai rencontré un jour, Jean-Paul Bonin, le chef du Crillon, il m’a ensuite confié les pianos du Bacchus Gourmand dans le huitième arrondissement de Paris ». Philippe, alors un jeune directeur de cuisine met en ligne verticale la Maison de la vigne et du vin de France. Elle gagne deux toques au Gault et Millau !
Il œuvrera ensuite à l’hôtel Napoléon en cuisinant, réformant et en mettant en place tout ce qui lui semble bon. Evidemment tout de suite, la réussite sera au rendez-vous. Philippe Detourbe ouvre quelque temps plus tard, son propre restaurant gastronomique, d’abord dans le 15ème puis dans le 17ème. Paris s’empresse ! (Le Manoir Detourbe). L’Ampère ouvre en 2004 et le petit Ampère, quatre ans après.
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Caillebotte et Detourbe ne font plus qu’un… Quand en 2008, il arrive au cœur du parc impressionniste, le talentueux installe quatre-vingt places assises à l’intérieur, une terrasse de cent places à l’extérieur et un salon de thé pour cent cinquante ! Entre 30 et 60 euros (menu : entrée plat ou plat dessert moins de 40 euros), on se pâme de ses plats. Le client reprendra du foie gras de canard en fine gelée miel et amandes, un œuf mollet pané et frit servi avec une fricassée d’asperges vertes et des morilles, des noix de Saint-Jacques croustillantes avec des poireaux grillés et citrons confits. La langoustine en tempura et ravigote de fenouil aux agrumes ou le bar côtier poêlé au caviar d’aubergines formeront à eux seuls le plus beau souvenir du moment. Dommage que Caillebotte n’ait eu cette chance de les goûter !
Restaurant
Philippe Detourbe
2, rue de Concy
91330 – Yerres – France
Tél : +33 1 69 06 86 29
www.philippedetourbe.fr
www.chaletduparc.fr
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Philippe Detourbe – Chalet du Parc Yerres
Texte: Michèle Villemur