Le restaurant Jamin, rue de Longchamp, dans le seizième a été racheté il y a un an et demi par une équipe de professionnels au parcours sans fautes. David Tomasini et Alain Pras sont les deux responsables, sortis non pas de la cuisse de Jupiter mais de celle des frères Troisgros puis de… Guy Savoy !
Autant dire autrement que l’expert en cuisine, Alain Pras a passé huit années à Roanne chez Pierre Troisgros puis dix-huit ans avec Guy Savoy ! Les parisiens ont également apprécié leur tandem en goûtant leurs petits plats au restaurant de la Butte Chaillot. Il suffisait donc de franchir quelques rues supplémentaires pour se retrouver plusieurs années après, dans cet établissement mythique. Une fois les clés lancées au voiturier puis poussé la porte et la contre porte, la table s’ouvre de façon élégante et généreuse. Aux pianos s’active David Legrand, chef de 28 ans qui fit ses classes chez Michel Guérard !
© Jamin
Après une formation en pâtisserie, Traiteur et Cuisine en école hôtelière, David fut convoqué par le groupe Savoy. C’est là qu’il rencontra Alain Prat pour travailler à la Butte Chaillot. Chez Jamin, la carte reste classique et de bon goût. La priorité est de mettre le produit en avant, rien que le produit en saison… On se régale alors de gambas frites, du bar à la ligne de Saint Malo et grillé à la perfection. Les St-Jacques normandes tout juste rôties, propagent leur parfum d’Asie, les desserts sont plus que gourmands, mais irrésistibles !
Le Paris Brest vaut le détour à la vitesse autrement qu’à la vitesse TGV ! Les prix sont doux, l’ensemble plaît à midi comme à minuit pour cette clientèle de quartier, d’hommes et de femmes d’affaires, de rendez-vous entre copines… bref à tous ! Le restaurant qui, jusque là restait désert, devient maintenant un lieu incontournable. Réservez ! « J’aime m’inspirer des couleurs et des odeurs d’ailleurs ! » confie David Legrand. « Les touches de couleur qui ornent les assiettes, renvoient au cadre général, le client aime l’ambiance feutrée qui n’est ni trop fantaisiste ni trop bourgeoise ; l’espace est vaste et confortable … Sur les murs, voyez Miro ou Cocteau ! » souligne, Alain. Jamin affirme sa nouvelle identité dans des tons de bois et de cuir, avec un éclairage qui rappelle les lampes des bibliothèques anciennes.
Des têtes en pierres chinoises ou égyptiennes sont d’autres d’heureux ingrédients qui valorisent la salle aux 55 couverts, et le salon privatif de 8 à 40 places. Au Panthéon du patrimoine culinaire français, l’établissement retrouve ses habits nobles. La mémoire reste vivace… Joël Robuchon n’a-t-il pas gagné ici, sa troisième étoile en 1984 trois ans après son arrivée ? Vingt-cinq ans après, la brigade composée de sept personnes en salle et sept en cuisine met son tablier et clame haut et fort : « on est jamais mieux servi que par soi-même, vive les clients heureux ! ».
Jamin
32, rue de Longchamp
75116 Paris
Tél. : +33 1 45 53 00 07
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