Par Patrick Flet et Véronique Cuvelier
Cospaïa
A proximité immédiate du Hilton et du Sofitel, ce restaurant-bar-lounge résulte de la rencontre d’un architecte designer renommé, Marcel Wolterinck et d’un conseiller de poids, Jean-Pierre Bruneau (chef bruxellois multi-étoilé) qui apporte son soutien au chef en cuisine, Rune Schmedegard. Vaste entrée lambrissée de zébrano, bar grandiose aux tons acier et chocolat, enfilade de salles éclectiques plus contemporaines les unes que les autres, lumières tamisées, …le ton original est donné pour apprécier des mets raffinés à l’extrême, soignés dans leur présentation, tout en restant simples dans leur conception. Sashimi de coquilles Saint Jacques tièdes et salpicon de cuisses de grenouilles au cresson, ou suprême de King Crabe d’Alaska sur une tarte de tomates marinées au vieux balsamique en entrées, avec pour suivre, pavé de cabillaud en capuccino de curry vert et sa brandade ou épaule d’agneau cuite 18 heures aux légumes oubliés, avant un mille-feuilles de fruits rouges et polenta glacée sont quelques exemples de plats proposés. La carte (de 30 à 80 €) est volontairement internationale, celle des vins également avec une prédominance pour les vins français et un service de vins au verre à partir de 4 €. Un passage au bar s’impose (en arrivant ou en partant), ne serait-ce que pour apprécier un Bananas Boulevard, le cocktail qui a permis au chef barman, David François, d’être élu « Best Barman of Belgium 2006 ».
Cospaïa – 1 rue Capitaine Crespel – 1050 Bruxelles – Tel : 02 513 03 03
Lola
Depuis son ouverture en 1994, cette brasserie contemporaine fait partie des adresses incontournables. La charmante Caroline veille sur la salle au décor intemporel (couleurs claires, bois cérusé, pierre et verre), tandis que Larbi Ouriaghli réalise en cuisine des plats légers et frais pour tous les budgets. Une façon d’être définitivement mode… tomates aux crevettes grises (9 €), gâteau d’aubergines, mozzarella et basilic (14 €), tourelle de crabe à la rémoulade de céleri-rave (15 €) font partie des entrées, avant « les choses sérieuses » de Lola : le filet de Bar braisé et risotto aux fils de safran (22 €), les pâtes de Lola (12 €) au basilic, au citron et parmesan,… le festival d’artichauts (de 14 à 18 €), à la crème de gorgonzola, aux copeaux de foie gras, à la roquette, ou parmesan au pesto. On ne sombre pas dans la mélancolie, surtout si on opte pour le « plat de Mamie » (il n’y en a qu’un !), le sublime tajine de poulet aux olives et citrons confits (16 €). Chaque saison a, bien entendu, ici ses thèmes, coquilles Saint Jacques, asperges, champignons, gibiers, … et la carte des vins très diversifiée comporte de jolies découvertes comme le Cabardès la Regalona 2000 (47 €).
Lola – 33 Place du Grand Sablon – 1000 Bruxelles – Tel : 02 514 24 60
Belgaqueen
Dans ce bâtiment datant du XVIIIème siècle (ayant abrité l’Hôtel de la Poste, puis une banque, le Crédit du Nord)), l’initiateur et directeur de l’espace actuel, Antoine Pinto, a obtenu la « Palme d’Or 2002 du Meilleur Concept de Brasserie ». Sous l’imposant vitrail en dôme menant jusqu’à la chambre forte (transformée en lounge et bar à cigares), s’étalent un restaurant aux tables et fauteuils-club largement espacés, un écailler (l’un de plus renommés de Belgique) et un bar à bières, avec plus de 500 bières différentes dont les seules 6 vraies trappistes et une profusion de bières brassées de façon artisanale, tellement fines qu’on les appelle volontiers ici « champagne de céréales » ! En cuisine, Pinto ne jure que par les produits belges « haut de gamme », les préparations belges et, plus surprenant, les vins belges. Parmi les entrées (entre 12 et 23 €) on vient ici pour : le foie gras de canard au torchon à la confiture de chicons, les petits-gris de Namur à la tomate confite et sabayon d’eau-de-vie de seigle, le feuilleté de crevettes ostendaises et joues de lotte à la crème de champignons et au foie gras ou encore les rillettes d’anguilles fumées avec leur tranche de pain de campagne et un petit pot de saindoux à l’ancienne, à moins de préférer fruits de mer et crustacés. On vient aussi pour les spécialités de la maison (de 18 à 43 €) : le turbot en peau rôti sur taque, sauce mousseline ; le filet de Charolais belge avec sa réduction d’Orval au poivre concassé (ou béarnaise à la bière), sauté d’épinards, fonds d’artichaut et cornet de frites BQ ; le véritable coucou de Malines rôti au four sur pain d’épices tartiné au sirop de poires, chips maison et salade mélangée au vinaigre de cidre ou encore le homard sur taque aux piments oiseaux et jus de citron à l’huile vierge. Rien n’empêche de choisir l’une des formules attractives : au déjeuner, 2 plats à 15 €, menu « Brasseur » 3 plats à 33 €, « Dégustation » 4 plats à 42 € ou menu « Minceur » à 30 €. En prime, la grande majorité des objets (made by Pinto) se trouvant sur votre table est en vente à la réception, ainsi que les luminaires (Modular) et le chaises et fauteuils (Durlet).
Belgaqueen – 32 rue Fosse aux Loups – 1000 Bruxelles – Tel : 02 217 21 87
Rouge Tomate
Fréquenté par le Prince Laurent de Belgique, ce restaurant très à la mode cultive ce « fruit » et la couleur qu’il incarne, source d’équilibre et d’énergie, dans ses différentes salles au décor intemporel et son jardin d’hiver, une vaste terrasse de 400 m2 en teck, à l’ombre de palmiers et d’un hêtre rouge(évidemment !) centenaire. On peut simplement choisir le plat du marché (15 € café compris), ou le menu à 22 €, ou encore, à la carte des plats fétiches comme, en entrées, la tomate en gaspacho et sorbet à la roquette (12 €) ou les ravioles de crevettes et chutney de fruits et légumes aux sucs épicés (16 €). En plats, les filets de rouget snackés à l’huile de pistache et tarte fine à la tomate (25 €) ou le magret de canard aux 3 poivres, sucrines, cébettes et figues en 2 façons (22 €) s’imposent avant le sorbet « Rouge Tomate » en 3 façons à 9 €.
Rouge Tomate – 190 avenue Louise – 1050 Bruxelles -Tel : 02 647 70 44
La Quincaillerie
Dans cette grande brasserie à l’atmosphère « Art Déco », Sébastien Catsberg, le maître d’hôtel, vous convie à déjeuner ou dîner le long des coursives ou dans la salle de l’horloge. La carte du chef est généreuse en saveurs. Les viandes et poissons y sont largement représentés, toujours accompagnés des légumes du marché, et les pains sont faits maison. En dehors du service assez aléatoire, on apprécie la rémoulade de céleri-rave et Granny Smith au saumon fumé ou, en entrée chaude, la salade croquante de scampis aux chicons et jeunes oignons au curry. La vapeur de lotte aux épices et raviolis de chèvre au curry vert ou, parmi « les Incontournables », la canette de Challans laquée au miel et citron vert son conseillées avant la « Tatin » maison. La carte (45 € environ) est variée et les formules du déjeuner particulièrement attractives (13 € café compris ou 27,50 €, apéritif, 2 verres de vin et café compris).
La Quincaillerie – 45 rue du Page – 1050 Bruxelles – Tel : 02 533 98 33
Les Brasseries Georges
Dans une ambiance chic et très parisienne, la clientèle vient ici aussi bien pour la grande variété de fruits de mer, en provenance des 10 meilleurs ostréiculteurs d’Europe, que pour la qualité des viandes : « Luc », le boucher, a, de source sûre, les meilleurs morceaux de la planète : l’araignée Blanc-bleu-belge, la bavette Blanc-bleu-belge, l’onglet irlandais, la Siementhal bavaroise, l’Angus d’Amérique du Sud, le Pata Nagra ibérique… Pour les « accros », choisissez le « Royal du Boucher », qui n’est pas sans rappeler celui de l’écailler, avec 4 viandes : araignée, Siementahl, Pata Negra et onglet, le tout accompagné de 4 sauces au choix et de frites « à l’ancienne » préparées selon votre goût à la graisse de bœuf, à la graisse d’oie, à l’huile d’olive ou à la graisse de cheval. Le reste de la carte est traditionnel, tout comme celle des vins qui promotionne les vins au verre. On trouve aussi forcément son bonheur dans la pléiade des formules et des menus, de 13 à 54 €. Même les fumeurs ont leur terrasse réservée.
Les Brasseries Georges – 259 avenue Winston Churchill – 1180 Bruxelles – Tel : 02 347 21 00
L’Achepot
C’est la table qui monte, grâce à son nouveau chef Gauthier de Baere, ancien élève d’Alain Troubat au « Trèfle à 4 » et au « Bistrot m’Alain », et qui fut chef propriétaire à l’ « Eveil des Sens » dans la Petite France à Strasbourg, le temps d’y décrocher une première étoile. En plus, le propriétaire des lieux, Antoine Renoux, a refait le décor, dans le style rustique contemporain. Entre tradition et modernité, la carte a fait place à un grand tableau noir, jouant sur les produits du marché, les arrivages des poissons et des viandes et l’inspiration quotidienne du chef. Si le répertoire culinaire est plutôt belgo-bruxellois (stoemp saucisses et boulettes sauce tomate pour les inconditionnels), le soleil du sud de la France est aussi dans l’assiette : le cannelloni en pâte croquante, farci de chair de langoustine baigne dans un coulis de gaspacho de poivron jaune, le boudin noir basque moulé est au piment d’Espelette, ou encore les petits farcis niçois aux parfums de la garrigue comporte tomate, duxelles de champignons, pignons, oignons, feta, olives noires et sarriette. Les desserts montrent également un étonnant savoir-faire (duo de mousse au chocolat à la glace de spéculos). C’est bien pensé, jusque dans les prix : 11€ pour les entrées, 21à 26€ pour les plats, 7€ pour les desserts.
L’Achepot – 1 Place Saint Catherine – 1000 Bruxelles – Tel : 02 511 62 21
Comme Chez Soi
Difficile de parler de Bruxelles sans évoquer l’une de ses plus belles institutions gourmandes, fondée en 1926 par un certain Georges Cuvelier. Au fil des générations, la cuisine a su évoluer vers les plus hauts sommets. Les boiseries « Art Nouveau » ont aujourd’hui la patine d’un décor chargé d’histoire, le cellier, aux tomettes anciennes, est devenu un véritable petit musée. Pierre Wynants, toujours omniprésent, a confié depuis un an les rênes de l’établissement à sa fille Marie-Thérèse et à son gendre Lionel Rigolet, qui poursuit son œuvre en cuisine. Il y a donc « Les Indéracinables » de la carte qui ont fait la renommée du triple étoilé Pierre Wynants : les filets de sole en mousseline au Riesling et aux crevettes grises, le moelleux de plates de Florenville au crabe, aux crevettes grises et au Royal Belgian caviar et beurre blanc d’huîtres à la ciboulette, le lièvre à la Royale en 2 services ( râble en poêlée périgourdine aux champignons des bois ; en estouffade avec son petit boudin) ou encore le fritot de camembert à la persillade de cressonnette aux noix et aux petits raisins. Il y a aussi maintenant les créations du gendre : le sauté de homard norvégien à l’huile de citron et son quinoa au parfums exotiques ou encore le fondant de joue de veau et croustillant de foie gras de canard à la truffe d’été et aux champignons des bois. La cuisine reste fantastique, mais les prix poursuivent malheureusement leur envolée : menus 4 plats à 74 €, 5 plats à 144 € et 6 plats à 204 €.
Comme Chez Soi – 23 Place Rouppe – 1000 Bruxelles – Tel : 02 512 29 21
Étiquettes : bière, Bruxelles, chef, cuisine, cuisine belge, culinaire, gastronomie, gourmet, gustatif, haute cuisine, michelin, restaurant, saveur, savoureux, table
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