Zdeněk Pohlreich: « Je pense que la République Tchèque manque de restaurants de style bistrots comme en France. Ils nous manque aussi de bons chefs… à Prague et aussi en campagne… Ici on trouve du “tout et du n’importe quoi”…
Allez donc flâner en dehors de Prague, on trouve des énoncés de plats aussi farfelus que “Saumon à la Jennifer Lopez”… Cela ne veut vraiment rien dire et n’apporte rien. C’est un des exemples d’abbérations que l’on trouve en République Tchèque.
Mais je pense aussi que le pire c’est quand “nos chefs assassinent le produit” avec des recettes sans grandes saveurs en copiant mal d’autres recettes. En ce qui me concerne, je n’aime pas non-plus la mode moléculaire. Je n’aime pas ces mousses, ni les gelées insipides. C’est un non-sens pour le goût. En plus, ici, les gens ne prennent pas le temps de manger, ce qui n’arrange rien.
Je pense qu’il nous faut éduquer aussi bien le palais de nos chefs que celui de la clientèle… C’est vraiment néccessaire si l’on veut voir un jour surgir une vraie gastronomie dans notre pays… Je reconnais qu’en République Tchèque nous manquons terriblement de culture gastronomique, ainsi 80% de nos concitoyens manquent totalement de culture dans ce domaine. C’est mon humble avis! Et tous ces gens qui mangent n’importe quoi, n’ont pas la notion du « bon ou pas bon ». En plus, quand on sait, que tous les chefs de cuisine sont les plus grands voleurs de recettes, ils se copient perpétuellement… sans talent en déformant les recettes, il faut s’attendre au pire!
Je pense que le pouvoir de changer est entre les mains du client. J’ai vraiment mal au cœur quand il paye cher une cuisine de mauvaise qualité. Ma philosophie, c’est la cuisine simple et bonne. Je pense que beaucoup de chefs cuisinent pour leur ego, en compliquant les choses. Mais ils ne savent pas cuisiner pour faire plaisir à leur clients. »
Propos recueillis par Jérôme Chapman
0 Comment