Récompensé par le PATWA “Meilleur Hôtelier International de l’année – 2003” et “Directeur Général de l’année” pour Swissôtel en 2006, Thierry Lavalley est un professionnel aguerri. Directeur Général du Grand Hotel Kempinski Geneva depuis 2010, sa nouvelle mission est d’honorer l’héritage européen de Kempinski en faisant de l’hôtel genevois l’un des fleurons international de la marque.
Comment avez vous débuté votre carrière dans l’hôtellerie ?
T. L. : Amoureux des cultures et civilisations, des relations entre humains, des voyages et des traditions, j’ai décidé très jeune d’entrer dans l’hôtellerie comme l’on rentre en religion.! J’ai donc fait l’EHL et après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé ces 25 dernières années dans la plupart des métropoles européennes, car européen dans l’âme, je crois dans les valeurs du luxe européen. Pour cette raison, je dirige depuis 3 ans ce fleuron de l’hôtellerie Suisse qu’est le Grand Hotel Kempinski Geneva.
Quelle est votre philosophie du métier ?
T. L. : Réaliser les rêves de la cigale par le travail de la fourmi.
Thierry Lavalley Directeur General Grand Hotel Kempinski Geneve © Kempinski
Quelles sont vos objectifs pour le Grand Hotel Kempinski Geneva ?
T.L. : La mission pour 2013 est de faire de la créativité, de l’ingéniosité et de la qualité les points culminants de notre identité. La restauration reste une clef de voûte dans l’hôtellerie et ma vision est qu’elle est un lieu d’animation où le Chef Executif en est le directeur évènementiel ! Ainsi nous encourageons ce dernier à réaliser ses idées et ses rêves, en misant par exemple sur une production locale : Après le jardin de 30 mètres sur la terrasse du 2ème étage qui abrite plus de 16 variétés de fruits et légumes, nous avons passé un accord avec une ferme locale pour s’approvisionner en produits laitiers provenant exclusivement de nos propres « vaches Kempinski ».! Un autre exemple, depuis cet automne est le plat signature local qui n’est autre que les filets de perches en provenance du Lac Léman. D’autres projets surprenants et avant gardistes verront le jour prochainement.
Comment voyez-vous l’avenir de l’hôtellerie de luxe à Genève?
T.L. : Avec optimisme, mais raison gardée, car Genève a toujours rayonné dans le monde entier grâce à son potentiel humain et sa vocation internationale ainsi qu’à sa neutralité. Cependant dans un monde où les villes se disputent de plus en plus le leadership international il est indispensable que tous les acteurs du tourisme genevois dirigent leurs efforts dans le même sens, se remettent en question et ensemble trouvent des solutions innovantes.
Pensez-vous que les marchés asiatiques représentent un bon potentiel de nouveaux clients pour l’hôtellerie en Europe?
T.L. : L’Asie est un marché incontournable. Toutes les grandes marques hôtelières y sont représentées mais alors que nous pensions recevoir très vite bon nombre de touristes chinois, nous avons été quelque peu déçus de constater que même si les voyages en Suisse augmentent, ceux-ci ne favorisent pas le segment 5 étoiles mais plutôt les 3 et 4 étoiles. L’attirance pour le shopping est bel et bien présente et les dépenses importantes, mais l’hôtellerie de luxe n’en tire pas encore profit. Ce décalage entre le facteur shopping et le facteur hébergement se réduira très vite d’ici à 3 ans et les clients chinois de demain voudront expérimenter le cycle du luxe de A jusqu’à Z.
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