Interview de Bernard Magrez

Bernard Magrez

• Votre « Marque » est connue dans le monde entier, vous passez pour un inlassable conquérant, la situation mondiale actuelle, avec la période de crise qu’elle traverse, est-elle encore propice à votre expansion ?
Malgré la crise qui ne peut être que d’une année ou deux, notre stratégie reste la même et comme le marché des hauts de gamme est très vaste et que nous avons matière à être présent encore dans de nombreux points de vente, nous ne craignons pas une baisse d’actions.

• Quels sont vos projets d’acquisitions en cours ?
Un vignoble au Portugal, la construction d’une bodega en Argentine et un vignoble dans un pays de l’est

• Qu’est-ce qui vous intéresse dans la recherche de vignobles internationaux ?
La découverte de terroirs d’exceptionnels afin de faire des vins de très haut niveau.

La façade du Château Pape Clément

• Mis à part – on l’imagine- votre Fille et Pape Clément, quelles sont vos plus belles réussites ?
L’acquisition du Château La Tour Carnet Grand Cru classé du Médoc et ses extraordinaires progrès qualitatifs.

• Pensez-vous que vous avez impulsé le mouvement de marketing qui pourrait donner son nouveau souffle à la viticulture française ?
Je ne peux pas juger.

• Pourquoi perd-elle du terrain ?
Parce que face à nos concurrents nous n’avons pas la même démarche commerciale.

• Le terroir bordelais – en particulier- doit-il encore s’adapter au marché ?
Les vins de Bordeaux ont fait des progrès extraordinaires, il faut simplement le faire reconnaître.

• Est-ce que d’un petit terroir, on peut faire un grand vin ?
Absolument

• Nous avons pu déguster un La Tour Carnet blanc, de même qu’un Saint Emilion blanc, excellents, très surprenants… Par plaisir, amusement, défi ?
Tous les bons terroirs sont capables de faire des vins qui étonnent, mais en France nous ne sommes pas assez offensifs dans ce sens autant pour les vins rouges que pour les blancs.

• Par goût, êtes-vous blanc ou rouge ?
Blancs quand ils ont une très grande complexité.

• Quel est votre prochain « COUP » ?
L’acquisition, je l’espère, d’un très Grand Cru classé.

Le caveau du Château Pape Clément